Pourquoi l'Énergie des femmes fluctue ? Votre naturopathe vous réponds
- Aurélia Basso
- 29 nov. 2021
- 4 min de lecture

SOMMAIRE
1. Le cycle féminin, à la fois universel et unique à chaque femme
2. Les différentes phases du cycle menstruel
3. Arrêtez de culpabiliser et de vous déprécier
Est ce qu'être une femme aujourd'hui est très différent d'avoir été une femme il y a 100 ans ? La femme idéale est encore perçue comme un être à la fois désirable et multitâche : mère, épouse, working girl qui parvient à tout gérer haut la main. Même si Mai 68 est passé par là, on retrouve toujours les mêmes attentes, les mêmes injonctions qui pèsent sur les femmes, additionné pour certaines à leur désir de changement : autonomie, émancipation, liberté. Il existe autant de façons de vivre notre époque qu'il y a de femmes. Chacune évolue dans le balisage de la société, avec le poids de son éducation, de son modèle familial, et de ses aspirations propres. Malgré tous ces possibles aussi divers les uns que les autres, une seule chose est commune à toute femme normalement constituée : son fonctionnement physiologique.
1. Le cycle féminin, à la fois universel et unique à chaque femme
Si toutes les femmes ont leurs règles en moyenne une fois par mois, elles ne sont pas pour autant réglées comme des horloges. D'ailleurs, la survenue des règles chez les femmes peut arriver précocement vers 11 ans (voir avant) et tardivement aux alentours de 18 ans (voir après). Beaucoup de facteurs peuvent influer sur la venue des premières règles, sur la régularité et la durée du cycle, sur la survenue de douleurs, sur l'intensité du flux etc. Ces variations peuvent changer tout au long de la vie des femmes et sont liées la majorité du temps à des causes externes se répercutant sur la physiologie féminine.
Il est admis que le cycle féminin est d'une durée moyenne de 28 jours. Il peut être plus court ou plus long de quelques jours. Le début du cycle commence au premier jour des règles.
2. Les différentes phases du cycle menstruel
1. Premier jour de règles : Pour beaucoup de femmes, douleurs diverses, crampes, spasmes, irritabilité sont au programme. Tous ces symptômes jugés comme naturels par le corps médical ne le sont pas s'ils deviennent handicapants.
Une chute brutale de la production de deux hormones : l’œstrogène et la progestérone, peut provoquer un effondrement de votre niveau d'énergie. Ce moment du cycle est un moment où la fatigue est normalement présente, ou il peut survenir quelques douleurs, de l'inconfort, mais vous ne devez pas vous retrouver clouée au lit et vous tordre de douleur. Si c'est le cas depuis longtemps, ce n'est pas normal, vous souffrez peut-être d'endométriose. Consultez un spécialiste reconnu dans la prise en charge de ce trouble ou consultez en naturopathie pour un accompagnement au naturel. Chaque jour qui passe va voir votre niveau d’œstrogène augmenter, les symptômes gênant des règles vont s'atténuer jusqu'à disparaître. NB : Le premier jour des règles est également le signal que vous n'êtes pas enceinte.
2. La fin de vos règles signifie le début de la phase dite folliculaire ou pré-ovulatoire. Votre niveau d’œstrogène va continuer à augmenter jusqu'au 14ème jour. Durant cette période, vous êtes au top de votre forme, tant sur le plan psychologique que physique. Votre libido est au plus haut, votre humeur est au beau fixe, votre corps est plus fort et plus endurant (l'influence hormonale ressentie sera minime si votre contexte de vie est défavorable).
3. Au 14ème jour, vous atteignez la 3ème phase, la phase dite d'ovulation (sur un cycle moyen de 28 jours). Votre niveau d’œstrogène atteint son apogée puis va baisser progressivement tandis que votre niveau de progestérone va augmenter.
4. Arrive la phase lutéale ou post-ovulatoire. Au début de cette phase, votre corps libère de l’œstrogène et de grandes quantités de progestérone pour accueillir un ovule fécondé. Vers le 21ème jour, vous pouvez être victime d'une humeur maussade, d'anxiété, d'un appétit plus important, de fringales sucrées ou encore de constipation.
Si l’ovule n’a pas été fécondé, ces niveaux d’hormones chutent. Des syndromes pré-menstruels peuvent alors apparaître, vous pouvez souffrir de labilité émotionnelle, d'une nouvelle chute d'énergie et d'une baisse significative de libido (sans parler des symptômes physiques comme les douleurs mammaires).
3. Arrêtez de culpabiliser et de vous déprécier
En tant que femme, sur le plan physiologique, vous êtes assujetti au rythme de votre cycle hormonal. Chaque mois, il vous est possible d'être en forme environ 2 semaines, dont 5 jours où vous serez au top du top. Le reste du mois, soit 2 semaines, vous serez soit en phase descendante, soit en période menstruelle pendant laquelle votre corps devra remonter la pente hormonale.
En sachant cela, vous comprendrez aisément que vous ne pouvez pas être au top et sur tous les fronts en permanence. Vous avez le droit de souffler, de faire une pause sans culpabiliser. Chaque mois, épargnez-vous le doute sur vos capacités et vos compétences, épargnez-vous la perte de confiance en vous : vos hormones sont responsables.
Non, vous n'avez pas le don d'ubiquité et vous n'êtes pas omnipotente. Non, vous n'avez pas 10 bras, 3 paires d'yeux et deux cerveaux. Laissez-ça à la mythologie et aux contes et légendes. Soyez simplement vous, et dans les phases de doute, n'oubliez pas l'influence de votre cycle sur vous-même.
Auteur : Aurélia Basso-Peressut naturopathe certifiée d'Etat à Lyon 5
Comments