ENDOMÉTRIOSE : 6 conseils de naturopathe a appliquer immédiatement
- Aurélia Basso
- 17 mars 2022
- 5 min de lecture

SOMMAIRE
1. Qu'est ce que l'endométriose ?
2. Quels sont les symptômes de l'endométriose ?
3. Quelles sont les causes possibles de l'endométriose ?
3. Mes 6 conseils de naturopathe pour lutter contre l'endométriose
Contrairement à la croyance populaire, largement alimentée par de nombreux gynécologues et médecins généralistes, de fortes douleurs pendant la période des menstruations n'a rien de normal. Ces douleurs anormalement fortes, si elles deviennent handicapantes, sont un des signe qui doit vous alerter quant à une possible endométriose. Découvrez-en davantage sur cette maladie qui touche de nombreuses femmes et qui malgré tout, peut passer inaperçu pendant des décennies.
1. Qu'est ce que l'endométriose ?
L’endométriose est une maladie multifactorielle touchant au moins 1 femme sur 10. Elle concerne 2,5 millions de femmes en France. Elle se caractérise par la présence anormale de fragments d'endomètre (muqueuse qui tapisse l'utérus) dans la cavité abdominale. Le sang des règles contient de l'endomètre qui est normalement évacué lors des menstruations. Dans le cas de l'endométriose, ces fragments d'endomètre migrent et se greffent sur d'autres organes en conservant pleinement leur propriété hormono-dépendante, c'est pour cette raison qu'à chaque cycle, ces fragments d'endomètre migrant saignent et provoquent des douleurs.
2. Quels sont les symptômes de l'endométriose ?

https://www.trocadero-cliniques-paris.fr/semaine-europeenne-de-lendometriose-2-au-8-mars-2020/
L'endométriose se manifeste surtout par des douleurs dans la région pelvienne, abdominale et lombaire, généralement lors des périodes des règles mais elles peuvent aussi s'étendre en dehors des jours de menstruations et êtres permanentes. Ces douleurs sont fortes et peuvent être totalement handicapantes, même sous antalgiques qui se révèlent inefficaces dans la plupart des cas.
Les autres symptômes les plus courants sont :
des douleurs lors des rapports sexuels
des troubles intestinaux
de la fatigue
des douleurs en urinant et/ou en déféquant
des nausées, vomissements
3. Quelles sont les causes possibles de l'endométriose ?
Une étude réalisée par des chercheurs de l’université médicale de l’Utah aux États-Unis intitulée The ENDO study révèle plusieurs éléments intéressants :
l'endométriose ne serait pas innée mais acquise, ce qui signifie qu'elle ne serait pas héréditaire et que l'épigénétique, c'est à dire le mode de vie et l'environnement dans lequel évolue le sujet à une profonde incidence sur le développement de la maladie.
Les substances perturbant le bon fonctionnement de l'organisme et ayant un impact majeur sur le système endocrinien sont également impliquées :

Pour n'en citer que quelques, les composés perfluorés (PFOA, PFNA) très utilisés dans l'industrie augmente le risque d’endométriose de plus de 99% et est corrélée à la sévérité de la maladie. Ces composés se retrouvent dans les surfaces anti-adhésives des ustensiles de cuisines comme les poêles (Téflon) mais aussi les vêtements imperméables (Gore-Tex), les produits nettoyants ou les emballages alimentaires de plats préparés.
Les phtalates utilisés pour la fabrication de plastiques de type PVC augmente le risque d’endométriose de 70%.
L’exposition au β-HCH, un composé du lindane, augmente le risque de 72% d’endométriose et de 150% le risque d’endométriose localisée aux ovaires. Le lindane est utilisé comme pesticide dans l'agriculture et dans certains médicaments comme les produits anti-poux. Il est classé parmi les polluants organiques persistants (POP) et est particulièrement préoccupant par ses propriétés bioaccumulatives, signifiant que ses quantités augmentent à mesure qu'il remonte la chaîne alimentaire.
Une exposition aux pesticides accroît le risque d’endométriose de 30 à 70%.
L'effet cumulatif de ces substances entraînerait une modification de l'ADN et l'apparition de maladies telles que l'endométriose et les cancers.
4. Mes 6 conseils de naturopathe pour lutter contre l'endométriose
Comme vous l'aurez compris, l'endométriose trouve son origine en grande partie dans notre mode de vie, notre consommation et notre environnement. Si vous souffrez ou pensez souffrir d'endométriose, la bonne nouvelle est que vous pouvez modifier un certain nombre de choses dans votre quotidien : l'endométriose n'est pas une fatalité.
Une dépollution de votre environnement et une détox de votre organisme vont vous aider dans un premier temps à soulager les douleurs. Malgré tout, sachez que certaines substances chimiques bioccumulatives peuvent se réfugier au cœur des tissus, notamment du tissu adipeux et être particulièrement difficiles à éliminer. Les polluants contiennent des métaux lourds qui ont une affinité toute particulière avec les graisses, comme le mercure, qui se loge dans le cerveau (le cerveau est un organe principalement composé de graisses).
Changer son mode de vie et veiller à vivre dans un environnement sain est une étape indispensable qui vous aidera assurément, mais pour vous détoxiquer en profondeur il faudra obligatoirement une prise en charge par un professionnel de santé spécialisé dans ce domaine ou un accompagnement au naturel avec votre naturopathe certifiée.
Mes 6 conseils pour bien démarrer :
Commencez par faire le tri dans vos ustensiles de cuisine.

Si vos poêles antiadhésives sont anciennes ou abîmées, jetez-les. Si vous en avez les moyens et la place achetez des ustensiles de cuisines d'excellente qualité sans revêtement anti-adhésif, ou achetez des poêles anti-adhésives garanties sans PFOA. Utilisez des ustensiles en bois pour ne pas rayer le revêtement, lavez-la à la main et ne lui faites pas subir de choc de température (ne mettez pas d'eau dans la poêle quand elle est encore chaude et faite-la chauffer à feu moyen plutôt qu'à feu fort).
2. Réduisez drastiquement (supprimez complètement si vous pouvez) l'achat de plats préparés (encore plus lorsqu'ils sont micro-ondables) et de boîtes de conserves. Tous ces emballages contiennent des perturbateurs endocriniens, sans parler du fait qu'ils n'ont quasiment aucun intérêt nutritionnel.
3. Bannissez les aérosols de votre maison et de votre jardin. Désodorisants, déodorants, produits ménagers divers, shampooing sec en spray, insecticides sont volatiles et leurs substances nocives peuvent être inhalées.
4. Cultivez votre jardin bio ou achetez vos fruits et légumes en biologique le plus possible pour limiter au maximum les pesticides de l'agriculture conventionnelle et apporter à votre corps des nutriments qualitatifs.
5. Prenez garde à votre eau de boisson. L'eau du robinet est dites "potable". "Potable" n'a jamais signifié "Bonne". Préférez une eau filtrée par un appareil spécifique ou un filtre posable au minimum (comptez environ 50 euros). Rayez de votre liste d'achat les carafes Brita qui ne filtrent que le chlore, le tartre et le plomb et laissent passer les résidus de pesticides et de médicaments.
6. Limitez ou excluez les produits laitiers, ou consommez uniquement du fromage d'un petit producteur local qui respecte de préférence les exigences du Bio (sans nécessairement avoir le label) . Une étude récente sur les produits laitiers (lait et fromages) à révéler des niveaux de phtalates plus de 3300 fois supérieurs au taux maximum de sécurité.
Revenir à la naturalité et à une consommation raisonnée, devenir acteur de sa santé sont des priorités absolues dans un monde qui devient de plus en plus malade de son désir irrassasiable d'ultra productivité, et de profit sans bornes sur une planète aux ressources limitées.
Auteur : Aurélia Basso-Peressut, naturopathe Lyon.
Comentarios